10 January 2014 | Foreign Affairs.
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Monsieur le Secrétaire Général,
Invités Distingués,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Il n'y a pas d'être, d’acte humain ou d’organisation digne de ce nom, sans mémoire. En ce jour de ses 30 ans, la Commission de l’Océan Indien se souvient. Elle se souvient, d’abord avec reconnaissance, de ses fondateurs: les Seychelles, Maurice et Madagascar. Les trois Etats signèrent le 10 Janvier 1984 l’Accord de Victoria, dans cette même salle où nous nous trouvons aujourd’hui.
La COI se souvient aussi de son cheminement à travers les années. Elle se souvient de l’adhésion, en 1986, des Comores et de la France/Réunion. Elle se souvient du nouvel élan pris par les cinq îles, pour dire ensemble leur adhésion lucide et déterminée à une vision de nos destinées communes. Une vision forgée dans l’amitié, la fraternité, l'addition et la richesse de nos diversités.
Tout autant qu'elle se souvient, la COI s'examine dans son présent et s'interroge sur son avenir. Elle se souvient, en songeant à l’avenir vers lequel son élan la projette.
La COI se porte bien. Elle porte bien ses 30 ans ! C’est pourquoi, aujourd’hui, nous la célébrons comme il se doit, avec fierté, dans l’amitié et la fraternité: car ce sont trente années d’actions ininterrompues qui nous ont permis d'accumuler des acquis et des réalisations dans de nombreux domaines.
Ce sont 30 années d’amitié et de coopération avec de nombreux partenaires dont le dévouement et l’amitié nous ont été toujours acquis.
C’est le lieu pour moi de les remercier sincèrement de leur appui de qualité.
Je suis heureux de rendre un hommage particulier à toutes ces femmes et à tous ces hommes, à tous les décideurs politiques, à tous les Secrétaires généraux, à tous les OPL et le personnel de soutien, pour les efforts persévérants qu’ils ont su déployer pour assurer à la COI une autorité et une audience aujourd'hui unanimement reconnues et appréciées.
Mesdames et Messieurs,
A 30 ans la COI a fait ses preuves. Mais dans un monde qui bouge, nous devons en permanence adapter nos stratégies aux évolutions et mutations incessantes.
Le moment me semble donc venu d'ordonner encore nos axes de priorité pour permettre à la COI de continuer à relever efficacement les défis de notre temps et à mieux nous préparer à affronter ceux de demain.
Dans mon discours de janvier 2013, devant le 28ème Conseil des Ministres de la COI, j’avais déjà évoqué le sujet de l’Economie bleue, en soulignant sa portée. Au risque de me répéter, je ne cesserai de souligner que notre océan est un eldorado énergétique. Nous devons commencer l’exploitation par nous-mêmes, dès aujourd’hui et pas demain, de cet énorme gisement de matières premières. En cette Année Internationale des Petits Etats Insulaires en Développement, le développement accéléré de l’Economie bleue peut s’avérer un réel instrument de progrès social et économique. Elle est notre force, une opportunité et une chance d’impulser la coopération entre nos îles. Je reste convaincu que c’est grâce à elle que nos Petits Etats insulaires se transformeront en leaders du développement durable de la planète.
Nous devons également nous pencher encore plus sérieusement sur le développement de la connectivité aérienne, qui reste le catalyseur de notre région pour l’accroissement du tourisme, du commerce et des échanges. Son développement, de même que la mise en place de la ligne maritime régionale, doit avoir valeur d’urgence. Car ils contribueront rapidement à la prospérité de la région, par la création de nombreuses richesses et de multiples emplois.
Par ailleurs, le changement climatique s’avérant encore plus rapide et plus sévère que prévu, nous devons nous pencher rapidement sur l’amélioration de la diffusion et l'application des informations sur la météo et le climat, en utilisant une approche intégrée et coordonnée. Les catastrophes naturelles qui ont frappé nos îles au cours de ces derniers temps, sont venues nous souligner leur caractère d’urgence.
En tout état de cause, il faut que notre organisation se distingue par la réalisation d’actions tangibles qui impactent le quotidien de nos peuples. Cela, nous ne le réussirons, qu’à travers un engagement conséquent qui soit l'objet de la fierté de toutes nos populations. Nous le pourrons si nous le voulons, et nous le voudrons parce que nous le devons.
Ser zanmi,
Tou pei Komisyon Losean Endyen i annan lalang Franse an partaz, e nou selebre sa laspe dan l’Akor Victoria. Me nou osi dan en rezyon ki annan en lidantite Kreol tre prononse. Nou fyer ki, a-lokazyon sa 30enm laniverser, nou pe lans en nouvo Lenstiti Kreol Enternasyonal pour promouvwar lalang ek kiltir kreolofonn. Se letan nou kree koneksyon atraver nou lalang ek nou leritaz kiltirel ki nou kapab pli byen devlop nou lendistri kiltirel. E pli byen rapros nou pep.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Je ne peux terminer cette intervention, sans me tourner vers nos frères et sœurs malgaches pour les adresser mes félicitations pour la bonne organisation des récentes élections qui viennent de se dérouler. Et ceci m’autorise à réitérer mes félicitations aux autorités de la Transition et au nouveau Président élu, à qui je souhaite plein succès. La stabilité de Madagascar est une condition préalable au succès de tous nos projets phares dans l’Océan Indien.
C'est sur ces mots, Mesdames et Messieurs, que je souhaite encore à chacun de vous la bienvenue et de fructueux échanges, souhait auquel je joins tous mes meilleurs vœux de BONNE et HEUREUSE ANNEE!